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Les traitements contre le SIDA

Aucun de ces traitements ne guérit la maladie, mais grâce à eux, de nombreux patients peuvent vivre beaucoup plus longtemps qu’avant. Les traitements contre le VIH/sida comportent deux volets.

La thérapie antirétrovirale (trithérapie, cocktail)

On traite généralement le VIH au moyen d’un traitement antirétroviral hautement actif (HAART - Highly Active Antiretroviral Therapy), une puissante combinaison d’au moins trois médicaments. Ces antirétroviraux ralentissent la progression du VIH en s’attaquant au virus afin de réduire le plus possible la charge virale. Cependant, ils sont très chers et donc loin d’être accessibles à tous les patients, notamment dans les pays sans système public ou privé d’assurance-santé.

Par ailleurs, leurs effets indésirables sont loin d’être négligeables : grande fatigue, maux de tête, perte de l’appétit, éruptions cutanées, diarrhées, fièvre, insulino-résistance, diabète, pancréatite (inflammation du pancréas), lipodystrophie (distribution anormale de la graisse à certains endroits du corps) pour n’en nommer que quelques-uns. Il faut donc trouver le meilleur équilibre possible entre l’efficacité du traitement et le maintien d’une bonne qualité de vie.

En outre, pour être efficace, ce traitement doit être suivi à la lettre, c’est-à-dire qu’il faut prendre les pilules tous les jours aux heures prescrites par le médecin, et donc être prêt à modifier ses habitudes de vie. En effet, contrairement à d’autres maladies courantes, le « taux d’observance » du traitement doit être très élevé pour maîtriser l’infection au VIH, prévenir la réplication du virus et empêcher l’apparition de résistances médicamenteuses. Tout le monde ne s’entend pas sur le moment idéal pour commencer un traitement antirétroviral.

Il existe plusieurs types de médicaments antirétroviraux. Ils agissent à des stades différents en interférant avec le cycle de vie du virus.

  • Les inhibiteurs de la transcriptase inverse (ITI), par exemple l’AZT (zidovudine), la névirapine, la délavirdine, le ténofovir. Ces médicaments bloquent une enzyme nommée « transcriptase inverse » dont le VIH a besoin pour se reproduire. Ils comprennent les INTI (inhibiteurs nucléosidiques ou nucléotidiques de la transcriptase inverse) et les INNTI (inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse).
  • Les inhibiteurs de la protéase (IP), par exemple, le saquinavir, l’indinavir, le ritonavir. Ces médicaments bloquent une enzyme nommée « protéase » dont le VIH a besoin pour se reproduire.

Les médecins personnalisent le traitement en choisissant les médicaments adaptés à chaque cas. Il ne faut donc jamais partager ses pilules avec une autre personne atteinte.

D’autres types de médicaments sont à l’étude : les inhibiteurs d’entrée, qui empêchent la pénétration du virus dans la cellule, et les inhibiteurs d’intégrase qui empêchent que le VIH se fixe dans la cellule.